lundi 9 février 2009

Marguerite BOURCET (1899- 1938)



25 août 1899, le sonneur, du haut du clocher de la collégiale Notre Dame, alerte la population doloise. Un incendie s’est déclaré dans le quartier de la Bedugue. « A l’instant même où je venais au monde, il lançait sa clameur sous le ciel de ma petite ville ». C’est ainsi que Marguerite Bourcet décrit-elle le soir de sa naissance.
Très vite elle ressent l’appel de l’écriture. En 1919, elle obtient le prix de l’Académie lamartinienne de Mâcon pour son poème « La Mort de Lamartine ».





Un an après, son roman « L’héritière des Ferjac », parait dans « La semaine de Suzette » et obtient un vif succès. Dès lors elle va collaborer à « La Veillée des chaumières ». Les succès s’enchainent : « L’étoile de Navaille », « Toujours prête ». Mais le bonheur de ses succès est vite assombrit par l’apparition d’un cancer au sein, maladie qui allait l’emporter rapidement.
Le temps presse, elle le sent. Le désir qu’elle a de laisser une œuvre, lui donnera l’énergie et la force de combattre cette maladie, qui l’affaiblit toujours un peu plus de jour en jour. 1930 sortira « Le Cœur reste le même » ; en 1930 « Princesses des neiges » ; en 1931 Miroir du temps, psychologie de 80 ans d’expositions françaises ; en 1935 « Simples gens simples histoires ». En 1937, elle collabore très régulièrement à la Revue des Deux Mondes.
En cette même année, elle puisse dans ses dernières forces pour écrire l’ouvrage qui lui tenait le plus à cœur « Un couple de tragédie : le duc et la duchesse d’Alençon ». Elle n’aura jamais la joie de le voir publié. Les éditions Perrin ne sortiront cet ouvrage qu’en 1939. Grand succès de librairie, cette biographie est rééditée très régulièrement.
Tous ses ouvrages, sa vie exemplaire, son courage devant la maladie, classent Marguerite Bourcet sous l’étiquette, aujourd’hui péjorative, d’écrivain catholique, étiquette qu’elle revendiquait haut et fort.
Lors de ses obsèques, Isabelle Sandy* parla au nom de la Société des Gens de Lettres, dont Marguerite faisait partie : « Elle était l’une des plus jeunes de notre société et certainement la mieux douée, celle devant qui s’ouvrait le plus bel avenir… Au fond du désert souvent aride de nos destins de travailleuses, son destin à elle brillait comme une oasis. Nous pensions que notre chère benjamine réalisait ce que nous n’avions pu réaliser nous-mêmes. Avec quelle confiance nous comptions lui passer le flambeau ».

* Isabelle Sandy - pseudonyme d'Isabelle Dieudonnée Marie Fourcade, Mme Pierre Xardel - (née le 15 juin 1884 à Cos en Ariège et décédée le 08 mai 1975) est une écrivaine et journaliste(. Elle a beaucoup écrit sur sa région, mais a aussi publié des romans pour jeunes filles. Son œuvre se compose de six recueils de poésies poésie, plus de quarante romans, et de nombreux contes et nouvelles publiés dans divers revues et journaux.

2 commentaires:

  1. Moi aussi, j'aime Marguerite Bourcet. Mais où y a-t-il un article sur Blanche de Buxy, dans votre blog? Je l'ai lue il y a si longtemps ! Dans un de ses livres, elle parle de l'arrivée d'un train en gare PLM... Je fais des recherches là-dessus... Avez-vous lu "le mariage de minuit" ?

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  2. Je connais Marguerite B
    ourcet et je l'adore !!!

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